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Anod Hybrid, un vélo surprenant

Vélo Anod Hybrid

Voilà plusieurs mois que l’on reçoit des communiqués de presse sur le vélo français Anod. La jeune marque hexagonale communique pour faire connaître sa technologie. En effet, l’Anod n’est pas un vélo électrique de plus, c’est un vélo Hybrid. Sa conception est assez novatrice avec la présence d’un supercondensateur associé à une petite batterie de… 76 Wh et 550 grammes. Cela laisse quelque peu dubitatif.

Le supercondensateur, une originalité dans le VAE

Vous l’aurez compris, sur l’Anod, l’alimentation du moteur ne repose pas sur la seule batterie lithium mais aussi sur la récupération d’énergie. Car tel est bien le rôle du supercondensateur. Il emmagasine rapidement l’énergie produite par le freinage. Il la restitue ensuite, tout aussi rapidement, pour faire fonctionner, sur une petite période, l’assistance. Ensuite, c’est la petite batterie, rangé dans son compartiment au niveau du tube de selle, qui prend le relais. Elle est donnée, selon le fabricant, pour 30 km d’autonomie.

L’idée de la récupération d’énergie n’est pas nouvelle. Matra l’a proposé en son temps. Le moteur Zehus dispose également d’un système de récupération d’énergie. Mais disons-le franchement, toutes ces solutions offrent un gain marginal. On est loin de l’aide au pédalage illimité. Aussi, lorsqu’on nous a proposé de tester enfin le vélo pour de vrai, on a sauté sur l’occasion avec un objectif : savoir si la technologie Anod était enfin efficiente dans ce domaine.

Au Guidon de l’Anod : Sensations et Réalités

Après une longue discussion avec l’équipe créatrice, nous partons donc au guidon de ce vélo hybrid. Sur le plan purement pratique, il offre une position de pilotage typiquement urbaine. Son cadre, avec sa poutre unique abaissée, dans laquelle se trouve le supercondensateur, le rend facilement abordable. Les lignes sont anguleuses mais agréables à regarder. De plus, la bicyclette intègre de série un éclairage avant intégré dans le bloc qui sert de potence et un feu arrière positionné dans le garde-boue.

Au niveau du poste de pilotage, on remarque un cintre étrange. Celui-ci se compose de deux tiges en acier Chromo. C’est original. Pour les concepteurs, cela contribue au confort, le vélo étant dépourvu de toute suspension. Sa forme, confère une position de pilotage très droite, adaptée à la ville. En revanche, impossible d’effectuer le moindre réglage tant en hauteur qu’en distance.

Sur le cintre, il n’y a pas beaucoup de commandes. En effet, le vélo est pourvu d’une transmission mono vitesse avec courroie. Cependant, on trouve une console, assez volumineuse, sur la droite. Sur celle-ci on découvre le bouton de mise sous tension, le + et le – pour changer de niveau d’assistance et un gros bouton qui tombe directement sous le pouce. C’est le boost. En appuyant dessus, on gagne instantanément en puissance pour un démarrage, une côte un peu trop abrûpte ou encore pour un dépassement. Elle propose également deux lignes verticales de diodes. A gauche, c’est le niveau de charge de la batterie. A droite, c’est le niveau d’assistance.

Elles servent également de curseur au moment du freinage afin de nous informer du niveau de récupération d’énergie. Quand on appuie légèrement sur les leviers de frein, c’est le frein moteur qui entre en action. Toutes ces diodes passent alors au bleu en montant plus ou moins haut, pour indiquer le niveau de régénération. Dès que les freins à disque entrent en action, fin de la récupération. L’idée est bonne, mais sur un parcours assez plat, il est difficile de vraiment en profiter. Cela implique de fait de ne pas abuser du mode Boost qui consomme beaucoup d’énergie.

Assistance à la carte, sportif ou flâneur

Mais qu’en est-il de l’assistance sans boost ? Eh bien, il faut pousser sur les jambes pour avancer ! Normal, me direz-vous, c’est un vélo et c’est exact. Mais dans le monde du vélo électrique, les fabricants de motorisation nous ont habitué à recevoir, à la moindre pression sur la pédale, une bonne dose d’aide au pédalage. Avec l’Anod Hybrid, c’est plus physique. L’assistance est bien là au démarrage, mais très vite, on sent que pour continuer à en profiter pleinement il faut donner de sa personne. Oui, il n’y a pas de doute, c’est bien un vélo !

En fait, sur notre tour de 14,5 kilomètres, essentiellement sur du plat, nous avons plafonné à 18,4 km/h. En effet, si nous l’emmenons assez facilement jusqu’à 19/20 km/h, il faut ensuite vraiment s’employer pour l’emmener vers les 25 km/h. On est donc bien loin d’un VAE classique. J’aurai tendance à dire que ce vélo hybrid est un 2 en 1. Pour les trajets tranquilles, durant lesquels ont ne cherche pas à taper un chrono pour Strava, l’assistance offerte par le moteur made in France de l’Anod alimenté par le combo supercondensateur/batterie est suffisant. On prend son temps, on profite.

En revanche, si vous entendez claquer une perf’ alors il faut appuyer sur les pédales pour aller plus vite. Heureusement, les 21 kilos du vélo ne sont pas trop pénalisants grâce à une bonne répartition des masses. Nous sommes là dans une version sportif, presque musculaire, idéale pour se vider la tête en rentrant du boulot. Finalement, c’est à vous de voir quel usage vous voulez faire de ce vélo.

Faut-il craquer pour l’Anod Hybrid ?

Voilà une question à laquelle il est très compliquée de répondre. La technologie utilisée est séduisante et c’est un vélo conçu et fabriqué en France. Mais nous sommes de aide au pédalage proposée par Bosch, Shimano rt bien d’autres motoristes. En fait, avec l’Anod, les concepteurs nous proposent une pratique hybride du vélo. Pour savoir si vous aimeriez la suivre, le plus simple, c’est encore d’essayer le vélo. Vous pouvez prendre rendez-vous ici.

Anod