Un paysage cyclable en pleine mutation
La dernière édition de l’index Copenhagenize vient de sortir. Si les grandes villes du nord trustent les premières places, Paris se classe aujourd’hui en 5e position. Bordeaux et Nantes complètent la présence des villes française dans le Top 10. Plus loin, Strasbourd et Lyon en 13e et 14 e position. Avec ce nouveau classement, la France confirme son dynamisme dans la révolution cyclable européenne.
Paris : la Ville Lumière devenue Ville des vélos
En seulement cinq ans, Paris a doublé sa part modale du vélo, passant de 5 % à 11 %. La capitale décroche la 5ᵉ place mondiale grâce à une politique volontariste : boulevards emblématiques rendus aux cyclistes, 122 000 stationnements vélo, réduction des vitesses à 30 km/h sur 85 % des rues. Le système Vélib’ et les aides à l’achat de vélos cargos ont généré 56 millions de trajets en 2024, faisant de Paris un modèle de transformation urbaine.
Bordeaux confirme son statut cyclable
Avec sa 9ᵉ position dans le classement international, Bordeaux s’impose comme une référence française en matière de mobilité active. La métropole a investi massivement dans des pistes cyclables continues et sécurisées, favorisant les trajets quotidiens et le tourisme à vélo. Son réseau structuré, associé à une politique de réduction de la place de la voiture, lui permet de rivaliser avec les grandes capitales européennes. Ce qui fait la force de la ville :
- Infrastructure dense et connectée : un maillage de pistes qui relie centre-ville et périphérie.
- Politiques volontaristes : limitation de la vitesse automobile, zones piétonnes élargies, encouragement du vélo au quotidien.
- Qualité de vie : baisse de la pollution et apaisement des rues, renforçant l’attractivité urbaine.
Nantes : une métropole en pleine ascension
Avec sa 10ᵉ place mondiale, Nantes confirme son statut de pionnière. La ville mise sur des axes cyclables sécurisés et connectés, comme Nantes-Couëron ou Pas Enchantés, et sur la création des « grandes voies vélo » qui jalonneront neuf itinéraires d’ici 2026. L’intégration du vélo aux autres modes de transport et une identité visuelle forte renforcent sa position dans le classement.
Strasbourg : une pionnière en recul
Longtemps considérée comme la capitale française du vélo, Strasbourg chute de la 5ᵉ à la 13ᵉ place mondiale. Si la ville conserve un taux d’usage élevé (14 % des déplacements), le ralentissement des investissements et la concurrence de nouvelles villes européennes expliquent ce recul. Le plan vélo a été réduit à 65 millions d’euros contre 100 initialement prévus, et le rapport recommande d’étendre les zones 30 et de développer davantage les rues scolaires.
Tendances fortes pour la France
- Diversité des profils cyclistes : familles en cargo bikes, coursiers, navetteurs.
- Politiques locales contrastées : Paris et Nantes accélèrent, Strasbourg ralentit.
- Impact environnemental et social : baisse de la pollution, apaisement des rues, meilleure qualité de vie.
Il ne reste plus qu’à espérer que le budget 2026 ne donnera pas un sévère coup de frein à ce dynamisme !










